Le Ruisseau du Sart et ses deux moulins à Eth

Long de 8 km, la source du ruisseau du Sart se situe à Preux-au-Sart où il est appelé le ruisseau du Bois Saint Pierre. Il traverse Bry, Eth et se jette dans l’Aunelle à Sebourg.

Eth

Deux moulins étaient situés sur le ruisseau du Sart à Eth.

1 Le moulin à eau de Théodore Lenglet

Le 4 avril 1779, le sieur Debonnaire Deforges, de Paris, renvoie une requête de Théodore Lenglet, au subdélégué du Quesnoy, pour avoir son avis, sur la demande de permission de faire construire un moulin à eau à moudre blé à Eth, requête accompagnée d’un jugement favorable du Bureau des Finances de Lille du 31 décembre 1778.

Le 25 mai 1779, Lefebvre de Belleperche lui répond qu’il a confirmation qu’un moulin est érigé depuis plusieurs années, et n’est pas nuisible, au contraire d’une grande utilité. Debonnaire Deforges, donne son accord, Théodore Joseph Lenglet s’engageant à payer 15 florins, redevance annuelle depuis qu’il a tourné. En fait le moulin fut construit en 1762.

Théodore-Joseph Lenglet loue le moulin à son fils Félix Lenglet, époux de Catherine-Joseph Mandron pour 9 ans par acte du 4 floréal an 7 (23 avril 1799.

En Novembre 1853 surgit une plainte de Théodore Lenglet fils contre le sieur Langlumé, propriétaire d’un nouveau moulin à Eth. L’objet du litige est une pièce de bois que comporte une des quatre vannes de ce nouveau moulin, le sieur Langlumé surmontant ainsi par ce madrier en chêne de 20 cm  la tenue d’eau de la rivière.

Ce litige durera jusqu’au 25 février 1856, date d’un arrêté préfectoral qui termine l’affaire.

Le moulin est acquis par Langlumé et cesse de fonctionner vers 1870.

 

2 Le moulin à eau d’Ernest Langlumé

Par lettre du 18 juillet 1846 adressée au préfet, Ernest Langlumé des Angles sollicite l’autorisation d’ériger un moulin à eau à moudre les grains sur la petite rivière d’Eth, à quelques mètres de la ligne qui sépare la commune d’Eth de celle de Sebourg, dans un parc appartenant à son beau père Mr Leducq.

Le 17 septembre, le maire certifie que l’enquête a été réalisée, sans aucune opposition. Elle est renvoyée à la préfecture qui, le 26 septembre, l’adresse à l’ingénieur. Celui-ci renvoie son rapport accompagné de plans le 25 février 1847. L’arrêté d’autorisation est signé le 29 octobre, indiquant les modalités techniques, et l’ordonnance royale le 19 juillet 1848.

Suite aux plaintes du meunier Lenglet, une enquête est ouverte du 8 au 28 juillet 1855. Ernest Langlumé, par une longue lettre du 27juillet, les réfute. Le projet de règlement est établi le 6 novembre, avec un rapport très détaillé de l’ingénieur. Une nouvelle enquête est ordonnée, ouverte du 23 décembre 1855 au 6 janvier 1856, sans observation. L’arrêté du 25 mars 1856 autorise le sieur Langlumé à conserver son moulin.

Ernest Langlumé des Angles, né à Beauvais le 10 ventôse an 11 (29 février 1803), fils de Nicolas-Louis Langlumé des Angles, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de la Légion d’honneur, rentier à Paris, et de Jeanne-Rose-Antoinette Dessaulx, se marie à Eth le 19 novembre 1834 avec Sidonie-Thérèse-Henriette Leducq, née à Eth le 5 mai 1817.

Le 2 mai 1859, Me Lustrement notaire à Jenlain, procède en son étude à la vente aux enchères  « d’un moulin à eau, faisant de blé farine avec maison d’habitation, bâtiments et terrain bien, planté d’arbres fruitiers et de haute futaie, contenant le tout en superficie 1 hectare 56 ares, situés à Eth, tenant à M. Langlumé des Angles ».

Il s’agit du moulin Lenglet, que rachète Ernest Langlumé. Les deux moulins sont convertis en bâtiments ruraux vers 1870.